D’après différentes sources, Coutiches viendrait pour les uns : du latin COSTICENSES (petites fermes sur le versant de la colline), pour d’autres : de COTICIA dérivé de COTA (Maison du Paysan).
C’est en 1153 que l’Autel de Coutiches fut donné à l’Abbaye de Bourbourg par l’Evêché d’Arras.
Hormis le Grand et le Petit Bourg pour le centre du village, les hameaux qui constituent Coutiches évoqueraient certaines particularités du village ; comme les Ramoniers où l’on aurait fabriqué des ramons, balais composés de fêtus de pailles sertis à l’extrémité d’une branche ; les Sars et Louviers où devaient roder les loups du bois de Flines ; le Moulinet et le Molinel, sans doute nommés ainsi par la présence de petits moulins qui devaient couronner les abords de la plaine de Bélande. On notera également les hameaux de la Picterie, du Bru, et de l’Houssoye.
COUSTICES, nommée ainsi en 1219 pour devenir COUTICHES en 1787, est connue également des Historiens du Roi Soleil. En effet Louis XIV, la Reine et la Cour passèrent par le Camp de Coutiches où stationnaient les troupes de l’Armée Française qui menaient le siège de Douai. Ils séjourneront au Château de Pintignies lors de la prise de Valenciennes de la présence Espagnole.
Trois châteaux
Trois châteaux seront mentionnés sur le territoire de Coutiches à cette époque :
- Pintignies (Sortie de Coutiches vers Flines);
- Panama (aux confins de Faumont, aux Sars et Louviers);
- Molinel (rue du Molinel).

Patrimoine religieux
Le patrimoine religieux est présent par l’Eglise Notre-Dame de Foy, néo-romane re-construite en 1823 par Bonlet (architecte de Douai).
Son dernier sonneur, vivant dans une véritable chaumière au toit de chaume, située le long du courant de Coutiches et à l’extrémité du chemin de Lannay, s’éteindra à la fin des années cinquante.
Ce patrimoine religieux intègre également le Calvaire en 1758 et les chapelles : Notre-Dame-des-Fièvres, Notre-Dame-du-Mont-Carmel en 1850, Sainte-Philomène en 1856, Notre-Dame-de-Lourdes en 1891, Notre-Dame-de-Foy en 1955.
Gravure du XVIème siècle
Actuellement conservée à la municipalité de Bruxelles, on peut y apercevoir trois édifices significatifs : une église à deux nefs, la chapelle des fièvres lieu de pèlerinage remontant au haut Moyen-Age, et un bâtiment important. Ce dernier, une ferme probablement, voit s’édifier plus tardivement un moulin, probablement à grain, comme on en trouvait de nombreux à l’époque, sur une butte qui a été arasée il y a à peine trente ans, et qui se situait sur la route entre Coutiches et Auchy. La ferme existe encore avec un bâtiment de pierre de l’époque. La gravure avait été commandée par le Duc Charles de Croÿ, dont le domaine permettait d’aller à cheval de la frontière belgo-néerlandaise jusqu’à Senlis. Elle fait partie d’une collection qui présente toutes les localités ayant appartenu au Duc, celui-ci n’ayant jamais pu faire le tour de ses propriétés à cheval, sinon grâce à elle.
Fin du XIXème siècle - Seconde guerre mondiale
A la fin du XIX° siècle, plus de 90% des Coutichois vivent de l’agriculture, de l’élevage, et d’autres métiers dérivés.
Lors de la seconde guerre mondiale, Coutiches sera choisie pour le parachutage des armes et des munitions destinées aux résistants de la région.
Coutiches verra, à compter de 1830 (2 166 habitants), décroître sa population jusque 1960 (1500 habitants).
Aujourd’hui, avec la volonté de conserver son caractère rural, elle dénombre plus de 2 800 Coutichois partagés d’une population agricole et de l’arrivée d’une génération « rurbaine » résidant à la campagne et travaillant à la ville.